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DésarmementDéclaration de M. Boualem Chebihi,Réunion des Etats parties à la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction,Genève, 7 – 11 décembre 2009
Monsieur le Président,
La délégation algérienne vous félicite pour l’excellente manière avec laquelle vous assumez la présidence des réunions 2009 de la convention sur l’interdiction des armes biologiques et vous assure de son soutien.
Nous apprécions le travail de préparation et de synthèse que vous avez engagé en prévision de ces réunions et saluons l’Unité d’application et de soutien pour les efforts qu’elle déploie pour la promotion des objectifs de la convention.
Ma délégation fait sienne la déclaration prononcée par Cuba au nom du groupe des pays non - alignés.
Comme convenu lors de la 6ème Conférence d'examen, notre rencontre aujourd’hui aura à se pencher sur le thème du renforcement de la coopération, de l'assistance et des échanges internationaux au titre de l’article X de la convention.
Nous sommes appelés dans ce cadre à identifier les voies et moyens à même de promouvoir les utilisations pacifiques des sciences biologiques et d’aider les pays qui ont en besoin à renforcer leurs capacités dans les domaines vitaux de surveillance, de dépistage, de diagnostic et de confinement des maladies infectieuses.
Nos Etats sont appelés aujourd’hui plus que jamais à conjuguer leurs efforts pour relever le défi de pandémies et maladies anciennes et nouvelles.
Nos discussions engagées lors de la réunion d’experts tenue ici à Genève du 24 au 28 août 2009 ont permis de dégager d’importantes pistes susceptibles de renforcer la mise en œuvre de la convention dans ce domaine.
Ces pistes soulignent, à juste titre, la dimension universelle et globale du thème abordé et son importance capitale pour la santé publique dans le monde. Les maladies infectieuses ne connaissant pas, en effet, de frontières géographiques, comme en témoigne la pandémie de la grippe H1N1. Les efforts de lutte contre la propagation de ces maladies doivent donc être déployés par tous les acteurs, Etats et Organisations internationales confondus, et à différentes échelles, tant bilatérales que multilatérales.
Nous soulignons l’importance des mesures de renforcement de la coopération entre les Etats membres. Nous appuyons à ce titre toute action qui se focaliseraient sur le renforcement des capacités dans les domaines ayant trait à la surveillance des maladies, la formation, l’infrastructure nécessaire aux activités de recherche et à l'élaboration de normes pour la gestion de la lutte contre les maladies.
Ma délégation a eu l’occasion dans ce cadre de développer quelques aspects spécifiques du système algérien de surveillance épidémiologique et de faire état des efforts consentis en matière de lutte contre les maladies infectieuses. Certains besoins nationaux en termes d’infrastructures, d’équipements et de formation ont été exprimés, particulièrement s’agissant des laboratoires de biosécurité de type P3 et P4.
La réalisation de nos projets pour la détection et la prévention contre les maladies fortement contagieuses, dont celui visant la mise en place d’un laboratoire de biosécurité de type P3 en serait grandement facilitée.
Monsieur le Président,
La convention sur l’interdiction des armes biologiques est un élément-clé de l’édifice de sécurité internationale. Cette convention demande aux Etats de prendre les mesures nécessaires pour prévenir l'utilisation de la biologie à des fins nuisibles et éloigner le spectre de la guerre biologique.
Dans le même temps, elle protège et encourage le partage des fruits des avancées de la science biologique, au bénéfice de l’humanité toute entière.
De ce point de vue, notre réunion contribuera au succès des efforts que nous déployons pour nous assurer que tous les volets de la convention seront appliqués de manière équilibrée.
Il est important à cet égard que les dispositions pertinentes de la convention relatives à la promotion de la coopération soient pleinement mises en œuvre au même titre que les autres engagements souscrits dans le cadre de la convention.
En aucune manière l’exercice du droit légitime à l’acquisition des équipements, des matières et de la technologie biologiques aux fins du développement ne devra être entravé, contrarié ou conditionné de quelle que manière que ce soit.
Nous ne trouvons aucune raison valable pour que la portée et les modalités d’application de l’Article X soient matière à controverse. En réalité, nous tirons tous profit d’une coopération internationale renforcée dans le domaine de la lutte contre les maladies et la réduction du risque biologique. Une coopération internationale élargie et transparente est tout à fait indispensable pour mener efficacement les efforts de non prolifération.
Il nous incombe de tenir compte de la différence de niveaux de développement entre les Etats parties. Cela appelle un effort d’assistance soutenu de la part des pays développés au profit des pays n’ayant pas les capacités requises en matière de surveillance, de dépistage, de diagnostic et de confinement des maladies infectieuses.
Les actions de coopération et d’assistance à entreprendre pour concrétiser le potentiel de l'article X doivent s’inspirer d’approches globales, durables, intégrées, coordonnées et institutionnalisées, afin qu’elles puissent être efficaces.
Le document de travail présenté par le groupe des pays non alignés propose des mesures pratiques et des objectifs réalistes dans ce sens. Il mérite toute l’attention de la part de notre réunion.
Monsieur le Président,
Notre réunion est l’avant dernière rencontre inscrite dans le cadre du processus intersessionnel décidé par la 6ème conférence d’examen.
Les réunions tenues à ce titre nous ont donné l’occasion de stimuler la réflexion et d’échanger nos expériences respectives sur des aspects fondamentaux de la convention dans la perspective de la tenue de la prochaine conférence d’examen.
Nous espérons que ces assises nous offriront l’opportunité de parvenir à une compréhension mutuelle sur le renforcement d’un des principaux piliers de la convention, en l’occurrence l’article X.
La portée de la convention demeure limitée du fait qu’elle n’est pas dotée de mécanisme de vérification. Il nous faut donc un instrument juridiquement contraignant dans ce domaine.
L’Algérie est attachée à la concrétisation de tous les objectifs de la convention. Nous appelons en particulier à son universalisation et souhaitons plein succès à nos travaux.
Je vous remercie de votre attention.
Genève, 7 décembre 2009
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