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DésarmementIntervention de S.E.M Idriss Jazaïry Ambassadeur, Représentant permanent à la CD, à l’occasion de la visite du Président de l’Assemblée générale de l’ONU. Genève, le 28 février 2011
Intervention de M. Idriss Jazaïry Ambassadeur, Représentant permanent à la CD, à l’occasion de la visite du Président de l’Assemblée générale de l’ONU. Genève, le 28 février 2011
Monsieur le Président,
Je tiens à exprimer notre gratitude à Monsieur le Président de l’Assemblée générale de l’ONU et à Monsieur le Ministre Spindelegger d’Autriche de leur visite qui témoigne de tout l’intérêt qu’ils portent à la Conférence du Désarmement.
Il s’agit d’une occasion qui nous permet d’échanger des vues sur les moyens devant permettre à la Conférence de s’acquitter de son mandat et de réaffirmer ainsi son rôle en tant qu’unique organe multilatéral de négociations en matière de désarmement comme vous l’avez dit Monsieur le Président.
Cette première visite d’un Président de l’Assemblée générale après celle de Monsieur le Secrétaire général de l’ONU du 26 janvier dernier, souligne l’importance des questions de désarmement dans l’Agenda de l’ONU.
La 65ème session de l’AG/ONU, à l’instar des sessions précédentes, nous a saisis d’un certain nombre de résolutions demandant, entre autres, à la Conférence d’adopter un programme de travail dans les meilleurs délais et de traiter quelques questions importantes.
Malgré l’urgence qui s’impose, nous n’avons pas, hélas, pu répondre favorablement à ces appels, prolongeant ainsi l’état du blocage de la CD.
Cette situation est spécifique à la Conférence du Désarmement, que l’on croyait délivrée de la paralysie après l’adoption unanime sous la présidence algérienne de la décision CD/1864 en 2009. Parmi les membres du P 6 de l’époque figurait l’Ambassadeur Strohal qui m’a apporté un soutien inestimable à cette occasion. Ce document qui était le fruit d’un compromis constitue une bonne base pour lancer les travaux de fond à condition qu’un tel exercice permette, à terme, d’évoluer vers des mandats de négociations de l’ensemble des priorités, notamment le désarmement nucléaire.
C’est dire les mérites d’une démarche globale qui consiste en l’adoption dans le cadre de la CD d’un programme de travail complet et équilibré à même de répondre aux préoccupations de sécurité de l’ensemble des Etats membres.
L’Algérie continue de croire que la Conférence du Désarmement demeure le cadre approprié pour apporter des solutions collectives négociées et donc acceptables par tous pour conjurer les différentes menaces à la paix et à la sécurité internationales. Nous partageons les préoccupations de S.E. le Dr Spindelegger concernant le blocage de la CD. Son maintien ne peut être une fin en soi en l’absence de résultats.
Cependant, nous ne pensons pas que le recours à des cadres parallèles à la CD permettrait d’apporter des réponses adéquates aux questions de paix et de sécurité.
Par ailleurs, comme il a été déjà souligné par S.E.M. Mourad Medelci, Ministre des Affaires étrangères lors de la réunion de haut niveau de septembre dernier sur la revitalisation de la CD : « une session ordinaire de l’Assemblée générale ne saurait dessaisir la Conférence désarmement de ses prérogatives, voire légitimer la dissociation d'un des thèmes fondamentaux relevant de son mandat".
La convocation d’une IVème session extraordinaire telle que demandée par la résolution 65/66 nous paraît nécessaire en cas de persistance du blocage en vue d’examiner les questions de désarmement d’une manière générale.
Je vous remercie.
Entretien de S.E Mme Hillary Clinton, Secrétaire d'État aux affaires étrangère avec S.E. M. Idriss Jazaïry en présence de S.E. Mme Laura Kennedy, Ambassadeur, Représentant permanent des Etats-Unis d’Amérique auprès de la Conférence du désarmement (Genève, le 28 février 2011). |